Pourquoi soutenir l’Agriculture Paysanne Locale?

Nous avons lancé le projet d’AMAP (Association pour la Maintien d’une Agriculture Paysanne) de la Fondation Pai Seedlings il y a un peu plus d’un an. L’intention était d’apporter une réponse créative aux limitations que le COVID imposait à nos activités d’éducation environnementale : comme nous ne pouvions plus organiser d’ateliers à la ferme (en raison du manque de voyageurs et des interdictions de rassemblement), nous avons décidé de concentrer notre attention sur la population locale de Pai et sur nos besoins fondamentaux.

Que pouvons-nous faire ensemble pour créer des réseaux résilients ?

Depuis le premier jour de notre engagement dans le développement de modes de vie autonomes – il y a 10 ans -, nous avons toujours vu dans les réseaux alimentaires locaux la graine de notre liberté et bien-être : manger est notre besoin le plus naturel, un plaisir quotidien et une source de rayonnement culturel – la France et la Thaïlande ont toutes deux élevé la cuisine au rang d’art et entretiennent une relation sacrée à la nourriture – . Cultiver des aliments biologiques, nourrissants et sains n’est pas seulement un outil puissant pour réclamer notre indépendance vis-à-vis de l’agro-industrie, c’est aussi une pratique spirituelle puissante et une habitude pour prendre soin de soi au quotidien : nous sommes ce que nous mangeons ! Notre santé physique et mentale dépend de notre régime alimentaire, donc de notre connexion directe avec la nature et les cycles naturels ! Nous découvrons aujourd’hui également que c’est un outil crucial pour le développement des communautés résilientes et solidaires.

l’AMAP : d’une coproduction de légumes bio…

Le fonctionnement de l’AMAP est basée sur le fait qu’il faut financièrement 4 familles pour soutenir la transition d’un agriculteur local vers des pratiques biologiques régénératrices. 4 familles donnant un peu plus de 100€ par mois pour assurer la sécurité et la formation d’un jardinier local, lui permettant ainsi de s’affranchir d’un marché contrôlé par les grandes entreprises de l’agro-industrie. Et en retour, nous sommes copropriétaires de la production et la partageons à 5 sous forme de livraison de légumes frais bio deux fois par semaine. Un calcul simple, une organisation simple.

Nous produirons aujourd’hui assez pour manger, en moyenne, un repas entièrement biologique et fait maison par jour. Nous pourrions probablement manger plus de produits de la ferme… si nous avions plus de temps pour cuisiner et préparer tous nos repas…

… et des petits-plats cuisinés par un chef!

C’est précisément ce qui a inspiré le développement récent du projet : avec 3 nouveaux membres donateurs, nous sommes maintenant en mesure d’employer 2 cuisiniers deux fois par semaine pour préparer la nourriture pour nous tous :

• Nous sommes plus efficaces en récoltant uniquement ce dont nous avons besoin pour cuisiner et ainsi réduisons les pertes à zéro ;
• Nous profitons du talents de nos cuisinières locales : pi Oh et pi Tarn ;
• Nous créons plus d’emplois tout en nous facilitant la vie !

Les leçons apprises en cours de route

La leçon à tirer de tout cela est que nous sommes en train de développer un modèle basé, non pas sur l’échange monétaire et la nourriture bon marché, mais sur un réseau de soutien qui produit de plus en plus d’abondance. En développant un écosystème dans lequel nous dépendons les uns des autres (les producteurs, les cuisiniers, les consommateurs), nous rendons nos vies interdépendantes et plus résilientes.

L’ingrédient principal est l’ENGAGEMENT : c’est grâce à l’engagement de nos membres que nous pouvons garantir les emplois et les salaires de nos jardiniers et cuisiniers, créant ainsi une incitation à se concentrer sur la qualité plutôt que sur la quantité.

Cela repose également sur la compréhension commune que la régénération prend du temps mais s’accompagne de multiples avantages collatéraux tels que la fertilité croissante des sols et la biodiversité, les opportunités économiques et le bien-être de la communauté. Nous croyons tous en ces valeurs et nous co-créons un style de vie qui les honore.

À un niveau plus profond, nous apprenons également à changer notre paradigme, passant d’une perspective centrée sur le consommateur (notre dépendance à la nourriture bon marché et disponible toute l’année) à une perspective centrée sur le producteur : suivre la disponibilité saisonnière de la nourriture et être en contact direct avec les personnes qui cultivent notre nourriture approfondit notre ancrage quotidien avec la Terre, tout en renforçant notre sentiment d’appartenance à la nature.

++ Plus d’informations sur notre AMAP, veuillez me contacter directement : damien@seedlings-foundation.org. Je vous enverrai une présentation complète et inspirante en pdf.

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++ Mes services de Coaching et Consulting pour vous accomagner dans la mise en place de réseaux d’autonomie alimentaire et de transition écologique: damien@seedlings-foundation.org